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Corée du NordKim Jong-un ouvre une réunion sur l’agriculture, craintes de pénurie
Séoul estime que la Corée du Nord est confrontée à de «graves» pénuries alimentaires et assure que des décès dus à la famine ont déjà été signalés.
Le leader nord-coréen Kim Jong-un a ouvert une importante réunion du parti pour discuter du développement de l’agriculture, ont rapporté lundi les médias d’État de ce pays isolé, confronté de «graves» pénuries alimentaires, estime Séoul.
Ce type de réunion n’est habituellement convoqué qu’une ou deux fois par an, mais cette nouvelle séance plénière en cours intervient deux mois seulement après la précédente, qui portait également sur les questions agricoles. Cette fréquence inhabituelle des réunions consacrées à l’agriculture alimente les spéculations selon lesquelles la Corée du Nord pourrait souffrir de pénuries alimentaires actuellement.
Décès dus à la famine
Kim Jong-un a présidé l’ouverture dimanche d’une réunion plénière des hauts responsables du parti au pouvoir pour «analyser et superviser (…) le programme de révolution rurale dans la nouvelle ère, et décider des tâches importantes (à accomplir) immédiatement et des tâches urgentes», a rapporté l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
Les participants ont «approuvé à l’unanimité les points de l’ordre du jour et sont entrés en discussion» sur le sujet, a indiqué la KCNA sans donner plus de détails. Selon le ministère sud-coréen pour l’Unification, des décès dus à la famine ont été signalés en Corée du Nord.
«Nous estimons que les pénuries alimentaires y sont graves», a déclaré la semaine dernière Koo Byoung-sam, porte-parole du ministère sud-coréen, ajoutant que Pyongyang semble avoir demandé une aide au Programme alimentaire mondial.
Vulnérable
La Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire et soumise à de multiples sanctions en raison de ses programmes d’armement, a depuis longtemps du mal à se nourrir. Elle est très vulnérable aux catastrophes naturelles, notamment aux inondations et à la sécheresse, en raison d’un manque chronique d’infrastructures mais aussi de la déforestation et de décennies de mauvaise gestion publique.
Cette situation s’est aggravée avec la fermeture des frontières imposée par l’État depuis le début de la pandémie de coronavirus, qui n’a été assouplie que récemment pour permettre certains échanges avec la Chine voisine. Le pays a été périodiquement frappé par des famines, dont l’une, dans les années 1990, a tué des centaines de milliers de personnes – certaines estimations se chiffrent même en millions
(AFP)