Le Vaudois a fini 4e des Championnats de Suisse du contre-la-montre. Une belle expérience, après son 1er Tour de Suisse. Mais ils n’étaient que cinq au départ…
- par
- Robin Carrel
(Steinmaur (ZH))
Il y a pire, à la sortie d’un contre-la-montre, que de se faire débriefer par un certain Fabian Cancellara. C’est la chance qu’a Robin Froidevaux, le Morgien de l’équipe Tudor, depuis que l’ancien champion du monde de l’exercice a lancé son équipe de niveau continental. Le Vaudois est revenu sur ce chrono pas comme les autres, sous le cagnard de la banlieue de Zurich, où tous les favoris ou presque étaient forfaits, effrayés par une contamination au Covid qui leur coûterait leur participation au prochain Tour de France.
Au classement final, vous allez faire 4e des championnats de Suisse de chrono. Sur le papier, c’est bien. Mais avec 5 coureurs au départ…
Oui, c’est clair que c’est dommage que les meilleurs ne soient pas là. Moi, de mon côté, je n’avais pas trop de jambes après le Tour de Suisse. Une heure de vélo comme ça, alors qu’on n’a pas trop les jambes, ça fait mal.
En deux semaines, vous avez pu engranger une sacrée expérience.
Je vois le travail qu’il reste à faire. En plus, je reviens de blessure (ndlr: une commotion cérébrale subie plus tôt cette saison) et ce n’est jamais facile. J’ai vécu en effet de belles expériences, mais je pense que l’écart avec les meilleurs n’est pas énorme. Il faut que j’arrive en top forme sur ces courses et puis que je me prépare bien. Là, c’était plus un challenge que d’arriver sur le Tour de Suisse pas forcément au top.
Vous voyez une différence dans vos jambes, avec l’encadrement qui est le vôtre aujourd’hui?
C’est clair que ça change. Mais dans l’équipe qui est ici, ça fait quand même deux ans que l’entourage est très professionnel. Au final, ce sont les mêmes courses, mais juste des coureurs différents et ça court un peu différemment chez les pros, c’est clair. Mais je pense qu’au niveau du professionnalisme et de l’accompagnement, l’écart n’est pas énorme. C’est plutôt le rythme. Sur ces grosses courses, ça roule toujours à un rythme soutenu. Il n’y a qu’en courant avec eux qu’on peut apprendre ça.
Vous avez couru les championnats de Suisse chez les juniors, là le chrono chez les grands. Ce n’est pas simple à mettre en place et, en plus, les organisateurs n’ont pas été récompensés, avec tous ces forfaits…
Chez les jeunes, tout le monde était là. Mais voilà, au niveau des pros, il y a la situation avec le Covid qui est un peu compliquée. Le Tour de France chez les homme et le Giro chez les femmes approchent, ça a repoussé certains. Reste que je pense que tout le monde est intéressé à porter ce maillot de champion de Suisse. Cette année, les conditions sont un peu spéciales…