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Successeur de Meho Kodro au Stade Lausanne-Ouchy, le technicien français évoque le défi qui l’attend à la Pontaise. Il effectuera ses adieux au Stade Nyonnais ce samedi à Colovray.
Anthony Braizat s’apprête à passer d’un Stade (Nyonnais) à l’autre (Stade-Lausanne Ouchy). Après un ultime rendez-vous de Promotion League samedi contre Bellinzone, le technicien français quittera le banc de Colovray pour s’asseoir sur celui de la Pontaise. Une promotion «interne» – les deux clubs appartiennent au même propriétaire – qui va lui permettre d’exprimer sa philosophie de jeu à l’échelle de la Challenge League, une catégorie qu’il avait découvert avec Servette en 2016.
«Mon rôle est d’amener les joueurs à donner plus que ce qu’ils pensent pouvoir offrir. J’ai moi-même envie d’évoluer avec eux»
Avec quelles ambitions à venir pour un SLO new-look (nouveau coach, nouveau système, nouveaux joueurs, etc.)? «Les ambitions viendront naturellement avec le jeu, répond le successeur de Meho Kodro. Il y a toujours l’envie de mieux faire que ce qui a été entrepris jusqu’à présent, et de le faire peut-être différemment. En tant que coach, mon rôle est d’amener les joueurs à donner plus que ce qu’ils pensent pouvoir offrir. J’ai moi-même envie d’évoluer avec eux.»
On sait que le club de Vidy devra compenser plusieurs départs: Christopher Routis, qui devrait rebondir dans l’encadrement des espoirs du Servette FC, et Andy Laugeois sont partis, d’autres – on pense à Giovani Bamba et à Brighton Labeau, l’un et l’autre fort sollicités – pourraient leur emboîter le pas. «Il va falloir recruter malin», résume Braizat.
«Le joueur qui peut encenser un entraîneur est aussi celui qui peut le virer. Chacun doit savoir ce qu’il attend de l’autre»
À la Pontaise, celui-ci a retrouvé l’ancien défenseur Hiraç Yagan, qu’il avait eu sous ses ordres au Servette et devenu depuis directeur sportif du SLO. «Avec Yagan, on veut des joueurs qui ont faim et ont des choses à montrer. On recherche deux, trois éléments d’expérience dans les positions clé afin d’encadrer des jeunes à haut potentiel.» Le nouvel entraîneur de la Pontaise insiste sur le facteur humain, essentiel à ses yeux. «La relation entre les gens composant un groupe est capitale. Le joueur qui peut encenser un entraîneur est aussi celui qui peut le virer. Chacun doit savoir ce qu’il attend de l’autre.»
Une Challenge League très vaudoise
Avec les présences de Lausanne, désigné favori naturel sur la ligne de départ, et d’Yverdon, le championnat 2022-2023 sera d’abord une affaire vaudoise. «On va se tirer la bourre. Tout le monde connaît déjà les ambitions du LS. Je suis branché sur les nôtres. Ce qui compte pour moi, c’est le projet Stade.»
Ce samedi (coup d’envoi à 16 h), Braizat coachera Nyon pour la 62e et dernière fois depuis janvier 2020. En face, il y aura Bellinzone, promu administrativement à la place du leader Breitenrain. «On boucle une bonne saison qui aurait pu être meilleure encore. On aurait pu être l’équipe que l’on n’attendait pas. On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes de finir 4e…»
Alors que le SLO reprendra l’entraînement le 13 juin, son programme de matches de préparation s’annonce copieux, avec notamment Lausanne, Servette et Young Boys au menu. «Les matches d’entraînement sont aussi faits pour être en difficulté, estime son nouvel entraîneur. Quel serait le sens d’affronter des adversaires plus abordables?»
