Football: Christian Constantin va entraîner Sion pendant une semaine

Il faut croire que Saint-Gall n’a pas son pareil pour faire valser les coaches. En corrigeant Sion 7-2, le 12 novembre dernier, à Tourbillon, les Brodeurs avaient déjà provoqué le limogeage de Paolo Tramezzani, remplacé par Fabio Celestini.

Moins de quatre mois plus tard, le club saint-gallois a à nouveau joué les coupeurs de têtes. Comme on le pressentait depuis samedi soir, Celestini n’a pas survécu au nouveau naufrage à domicile du club valaisan face à ces mêmes Brodeurs (0-4). Associé au retour du FC Winterthour, son bilan famélique (avec seulement deux points obtenus en six matches) ne plaidait pas en sa faveur. En Valais, la greffe que constituaient l’arrivée de Celestini et la promotion supposée d’un football attrayant (que l’on n’a jamais vu reproduit sur la pelouse) n’a jamais pris.

À la Porte d’Octodure, le technicien vaudois, contrairement à son prédécesseur, n’a toutefois pas été remercié. Il a simplement été mis en congé de la République, en étant «invité» à prendre du recul durant une semaine, selon nos informations.

Pour le rendez–vous capital de mercredi soir, en Coupe de Suisse contre Lugano, l’équipe sera dirigée par Christian Constantin lui-même. Une solution intérimaire déjà maintes fois expérimentée par le président-coach, dont ce sera le septième (!) passage sur le banc valaisan. Sa dernière apparition dans la zone technique remontait au printemps 2021.

À l’époque, il y avait remplacé l’Italien Fabio Grosso pour un bilan contrasté. Après avoir signé une victoire à la Tuilière contre Lausanne (3-1), CC s’était incliné à domicile contre Servette dans le derby du Rhône (1-2). Sion avait ensuite été confié à Marco Walker, dont l’ère avait duré 22 matches. Deux ans plus tard, l’intérim présidentiel devrait durer une semaine, englobant également le match de championnat contre… Lugano du 5 mars.

Afin de lancer une opération commando, Christian Constantin devrait diriger ce lundi matin, déjà, à Riddes, l’entraînement à partir de 11h. Sa seule présence suffira-t-elle à provoquer le déclic espéré? La balle est une nouvelle fois dans le camp des joueurs. Voudront-ils s’en saisir? Si Celestini n’a certainement pas fait tout juste, les joueurs sont les principaux responsables de la gabegie sportive qu’ils ont provoquée. Une nouvelle fois, comme si l’histoire devait sans cesse se répéter.