Nico Hischier a été nommé capitaine de l’équipe de Suisse pour le Mondial en Finlande. Le Valaisan de 23 ans a guidé par les actes la sélection helvétique vers un parcours parfait jusqu’ici.
Pour succéder à Raphaël Diaz – capitaine de la sélection depuis 2017 et jusqu’aux Jeux olympiques de Pékin en février dernier avant d’être écarté définitivement –, le sélectionneur Patrick Fischer s’est tourné vers Nico Hischier.
L’entraîneur de l’équipe de Suisse en avait déjà touché un mot à son nouveau capitaine lors d’une récente visite en Amérique du Nord en fin de saison régulière de la NHL. Si Roman Josi, leader des Nashville Predators, ne rejoignait pas la sélection suisse pour le Mondial, Hischier deviendrait dans ce cas le nouveau capitaine de l’équipe nationale.
Capitaine, le Valaisan l’est déjà avec son équipe des New Jersey Devils en NHL depuis le courant de la saison 2020-2021. Le 20 février 2021, le club basé à Newark avait fait de Hischier le plus jeune capitaine de la NHL à l’époque (22 ans), le 12e de l’histoire de la franchise du New Jersey et le troisième capitaine helvétique d’une franchise de NHL (après Mark Streit avec les New York Islanders puis Roman Josi à Nashville).
Chez les Devils, Hischier a directement succédé à Andy Greene après le transfert de ce dernier aux New York Islanders, et suivi du même coup les traces de légendes du club telles que Scott Stevens ou Kirk Muller.
Plutôt introverti – notamment lorsqu’il s’exprime devant les médias –, le premier choix de la draft de 2017 est avant tout un leader par les actes. «Je préfère agir et montrer l’exemple», a expliqué le Valaisan au site de la NHL. Mon job est de jouer de la bonne façon. De montrer l’exemple par les actes. C’est ce que je me dois de faire jour après jour.»
Au Mondial à Helsinki, c’est exactement de cette façon que Hischier a guidé l’équipe de Suisse vers un parcours parfait jusqu’ici (sept matches, sept victoires). Le Valaisan n’a pas connu une seule mauvaise soirée depuis que la sélection suisse est entrée en lice au Mondial. Sa fiche statistique en atteste: avec cinq buts et trois passes décisives, il occupe le septième rang des compteurs à quelques encablures de son coéquipier Denis Malgin, actuel meilleur compteur du tournoi avec 12 points. Mardi contre l’Allemagne (4-3 tab), Hischier a montré la voie lors de la séance des tirs au but en s’élançant le premier et en marquant brillamment le premier penalty de son équipe.
Son match de samedi dernier contre le Canada (victoire 6-3) restera pour l’instant comme sa plus grande performance sous le maillot national: un but d’anthologie en power-play, une passe décisive, et une performance globalement monstrueuse.
En capitaine exemplaire, Hischier place toujours l’équipe avant sa personne. «Je suis content de mes performances et de mon jeu, mais ce qui m’importe le plus c’est que l’équipe gagne ses matches», a-t-il soufflé dans les couloirs après le triomphe contre les Canadiens avec, toujours, ce souci de ne surtout pas faire de vagues autour de sa personne.
Sur la glace d’Helsinki, Hischier a tout simplement été extraordinaire jusqu’ici: des buts, des passes, des tirs bloqués, une application et une conscience défensive hors normes. Le Valaisan est au four et au moulin et propose des performances dignes d’un MVP du tournoi. «Ce qu’il produit pour nous des deux côtés de la patinoire et sa façon de guider l’équipe est fantastique. C’est tout simplement la classe mondiale», a applaudi le sélectionneur Patrick Fischer.
Face aux États-Unis jeudi en quarts (19h20), «Capitaine Nico» tentera de guider son équipe vers le dernier carré de la compétition. Et pour y arriver, la Suisse aura certainement besoin d’une performance de MVP de la part de son guide.