La troisième finale consécutive au Championnat du monde entre la Finlande et la Canada a ressemblé à une gigantesque partie d’échecs où chaque nation a patiemment avancé ses pions. Dans un match où les offensives ont été étouffées à forces égales, les deux équipes se sont appuyées sur leurs unités spéciales pour tenter de prendre le dessus.
Le Canada n’a ainsi eu besoin que de 35 secondes, en deuxième période et lors de la toute première séquence de supériorité numérique de la finale (24e), pour ouvrir la marque en power play. Un petit bijou imaginé par Matt Barzal et conclu avec panache par Dylan Cozens. Un bon coup derrière le casque pour la Finlande, sous pression chez elle à Tampere.
La sélection de Jukka Jalonen venait là d’encaisser son premier but de la compétition en infériorité numérique. Les Finlandais ont longtemps douté avant de trouver la faille à leur tour. L’attaquant finlandais des Nashville Predators, Mikael Granlund, a frappé deux fois coup sur coup: en double supériorité numérique (45e, 1-1) puis à cinq contre quatre (46e, 2-1). La Finlande a renversé la vapeur en 104 secondes et semblait même filer tout droit vers le titre mondial lorsque Joel Armia a inscrit le 3-1 à la 54e minute.
Alors que les festivités s’apprêtaient à commencer à Tampere, le Canada, sans gardien, a marqué deux fois en l’espace de 48 secondes (58e, 2-3 et 59e, 3-3). En prolongation, les Finlandais, grâce à un but de Sakari Manninen à quatre contre trois, ont finalement mis la main sur le 4e titre de leur histoire après ceux de 2019, 2011 et 1995. Le tout quelques mois après avoir remporté l’or olympique à Pékin.