Au premier tour, Novak Djokovic y était allé d’un message politique. Il avait inscrit en caractères cyrilliques sur la caméra, qui recueille d’habitude les autographes bienveillants: «Le Kosovo est le cœur de la Serbie! Arrêtez la violence.» Un message diversement apprécié au moment même où les tensions sont grandes entre la Serbie et le Kosovo.
Cette fois, après son deuxième tour remporté face à Fucsovics, c’est lorsqu’il a changé de maillot que Novak Djokovic a attiré tous les regards sur lui. Sur sa poitrine, pour être précis. Il avait au milieu du torse une espèce de pastille métallique scotchée avec du sparadrap transparent.
Après le match, il a laissé planer le mystère, s’est hésité à quelques boutades. Le fin mot de l’histoire? Il s’agit d’un patch de la marque TaoPatch. Il est supposé améliorer pêle-mêle la souplesse, la posture, la fluidité, la force, la stabilité… Bref, tout. Ce patch contiendrait une nanotechnologie, qui fonctionnerait grâce à la chaleur corporelle, en activant des points quantiques, qui renverraient une énergie en forme d’onde thérapeutique. Bien sûr, aucune étude scientifique ne renvoie à l’efficacité du procédé. Mais Djokovic n’en est pas à son coup d’essai: il ne croit pas aux bénéfices de la vaccination contre le Covid, c’est d’ailleurs son droit, et il a été proche de différents gourous, l’un assurant des vertus de la prière pour transformer de l’eau polluée en eau pure (Djokovic en a parlé ouvertement), l’autre pour évoquer des collines bosniennes aux vertus curatives en présence de Djokovic.
La marque TaoPatch, qui a rapidement communiqué sur l’objet porté par Djokovic, n’en a… cure.