Il n’y avait personne à saluer – environ 300 courageux dans la grisaille et le vent – alors Belinda Bencic est entrée sur le court Philippe-Chatrier, qui dispose pourtant d’une capacité de 15’000 places, sans dire bonjour. Décidée à ne pas trop traîner, elle a éliminé Bianca Andreescu 6-2, 6-4, non se faire une petite frayeur en fin de rencontre.
Impeccable derrière une première balle de service au rendez-vous – environ 70% et près de 80% de points gagnés avec, la Saint-Galloise de 25 ans a d’entrée dirigé l’échange avec son revers et très souvent pris de vitesse le fantôme de la lauréate de l’US Open 2019, aujourd’hui descendue au 72e rang mondial. «Beli» a également sauvé brillamment deux balles de débreak à 3-1 avant d’empocher le 1er set en 33 minutes.
La championne olympique de Tokyo n’a pas lâché son os au début de la deuxième manche pour s’envoler au score (4-0 puis 5-1). Andreescu a alors poussé un hurlement qui en disait long sur sa frustration et eu une belle réaction d’orgueil. Face à une balle de 5-5, Bencic a utilisé ses 25 secondes pour servir jusqu’au bout et envoyé une première monstrueuse sur l’extérieur. Elle a ensuite conclu sur sa troisième balle de match après 1h21.
Vendredi, la native de Flawil disputera un 16e de finale à la Porte d’Auteuil pour la deuxième fois après 2019 face à une autre Canadienne, Leylah Fernandez. Mais la 18e joueuse mondiale et finaliste du dernier de l’US Open n’est pas la plus à l’aise sur terre battue.