Le conseiller national Christian Lüscher se fait tirer l’oreille pour ses propos «potaches» qui visent ses collègues. C’est vraiment trop injuste!
Fallait-il publier ou non les échanges tenus au sein du groupe WhatsApp des Latins du PLR, mettant en évidence les propos décalés du conseiller national Christian Lüscher (PLR/GE) quand il se lâche? «Blick» l’a fait vendredi. Mais selon le spécialiste des médias, l’avocat Nicolas Capt, interrogé par «Le Matin Dimanche», «Blick» n’aurait pas dû. Il partage ainsi l’avis de Phillippe Nantermod (PLR/VS), qui a réagi sur Twitter: «Triste monde que celui où des échanges privés et potaches entre amis finissent dans Blick…»
Triste
Triste monde en effet, où l’on ne pourrait plus se gausser des uns et des autres en petits comités. Triste monde, où l’on ne pourrait plus se balancer des vacheries qui détendent à l’heure de l’apéro. Le contenu de ses échanges n’est pas politique, alors quel intérêt? Pour ceux qui connaissent le conseiller national genevois, le style de ces échanges n’est guère une surprise. Il semblait toutefois garder ses traits d’esprit corrosifs pour ses adversaires politiques, comme Carlo Sommaruga. Eh bien, il est tout aussi inspiré, quand il s’agit des siens.
Potache
Le libéralisme, c’est aussi la liberté de ton. L’humour «potache» fait référence aux temps insouciants du collège et à la franche camaraderie masculine. Cela peut prendre une forme de bizutage dans le choix des surnoms, que le plus malin impose à ses collègues de chambrée. Ainsi au Parlement, un tel s’appelle «Le Bougne», un autre «Gros-de-Vaud», un autre «Pinochet» ou encore «Tournicoton» pour Philippe Nantermod. Tournicoton est un Pokémon «de type plante». Il est majoritairement de couleur verte, ce qui va très bien au Valaisan.
Injuste
C’est certain, la marque de fabrique de Christian Lüscher, c’est l’humour grandiose, l’humour sans limite, un humour profondément libéral. Mais cette gaudriole permanente peine à dissimuler son arrogance naturelle qui le situe bien au-dessus de la mêlée citoyenne. Triste monde encore, que celui où des journalistes lui ont aussi donné un surnom depuis longtemps, celui de Calimero. C’est vraiment trop injuste.