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ÉtudePlus d’un tiers des Suisses se sentent malades
La population suisse se dit en moins bonne santé qu’avant la pandémie. Près de la moitié des séniors ne se sentent pas en forme.
Les personnes âgées se confient très peu sur leur souffrance psychique.
Image d’illustration – pixabay/Gerd Altmann
Les Suisses vont de plus en plus mal. C’est en tout cas ce qu’ils ressentent. Il y a trois ans, 22% de la population affirmait ne pas se sentir en parfaite santé. Cette année, ce chiffre grimpe à 34%, selon une étude de l’assurance maladie CSS. L’augmentation est particulièrement frappante chez les plus de 65 ans: ils étaient 30% en 2020 à se sentir mal ou malade, ils sont désormais 46%.
«Juste après la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine a éclaté, puis est arrivée l’inflation. Tous ces éléments affectent la santé physique et mentale des Suisses», affirme dans les colonnes de «20 minuten» Philomena Colatrella, présidente de la direction générale de la CSS.
Problèmes de sommeil
Plus de deux tiers (68%) des personnes se sentant malades ont déclaré souffrir souvent de fatigue et d’épuisement. Il n’est pas à exclure que l’épuisement soit aussi dû aux infections au Covid, d’après la CSS.
Une santé chancelante se répercute aussi sur le quotidien. Les personnes concernées souffrent de problèmes de sommeil et de manque d’activité physique. Certaines en viennent à limiter leur vie sociale ou souffrent de relations tendues.
Santé mentale toujours moins bonne, sauf chez les jeunes
Depuis 2020, le pourcentage des Suisses en parfaite santé mentale a diminué, passant de 75% à 67%. Le bien-être psychique des femmes entre 41 et 50 ans est le plus mauvais. La cause serait le mélange du stress professionnel et familial, selon la même étude de CSS.
Même si les jeunes adultes (18 à 35 ans) vont toujours moins bien en moyenne que le reste de la population, il y aurait toutefois une légère amélioration. Le pourcentage de jeunes qui sont en bonne santé mentale a augmenté de 57% à 60%.
Si la population devait choisir entre une longue vie, une vie épanouie ou une vie saine, seulement 2% des personnes opteraient pour une longue vie. Pour plus de la moitié des personnes interrogées (54%), une vie épanouie est citée en premier.
Au total, 2432 personnes ont été interrogées en Suisse alémanique, en Suisse romande et au Tessin entre le 6 et le 29 juin 2023. L’étude a été menée par l’institut de recherche Sotomo, à la demande de l’assureur CSS.
(comm/zma)
