Des parents choqués ont découvert huit mois après le décès de leur enfant que de nombreux organes avaient été prélevés.
À Genève, des parents endeuillés ont dû mettre en terre leur fils, décédé suite à un accident. Huit mois plus tard, ils ont appris que de nombreux organes avaient été prélevés lors de l’autopsie de leur enfant. Ils n’avaient pas été mis au courant et ils sont outrés.
En juin 2021, Maxime a eu un grave accident de moto, relate la «Tribune de Genève». Admis aux HUG, il n’a pas survécu à ses blessures et est décédé le lendemain. Les funérailles ont eu lieu peu après.
Les parents ont ensuite entamé des démarches auprès de la justice pour obtenir le rapport d’autopsie. Ils souhaitaient savoir si leur fils avait bu ou consommé des stupéfiants.
Ils n’ont obtenu leurs réponses que fin février 2022. Et là, stupeur, ils ont découvert que des organes avaient été prélevés sur leur fils et étaient conservés au Centre universitaire romand de médecine légale pour des analyses complémentaires.
«Inhumain»
Il s’agissait, détaille le père du défunt dans le quotidien genevois, «de l’entier du cerveau, le pancréas, les poumons, le foie, la rate, les reins, la thyroïde, l’aorte, l’estomac, des vertèbres et plusieurs artères et veines». Les parents étaient choqués de n’avoir été au courant de rien comme d’avoir mis en terre leur enfant «alors qu’une grande partie était encore à la médecine légale». «C’est juste ignoble, inhumain», commente le père.
Pour ces parents, une autopsie n’était pas forcément nécessaire car la cause de la mort était claire. Et, surtout, disent-ils, le Ministère public genevois a scrupuleusement «suivi la procédure» sans empathie et sans jamais tenir compte de ce qu’ils pouvaient ressentir.
Les parents du défunt ont finalement pu récupérer les organes prélevés. Et ils ont procédé à un second enterrement – un cas de figure qui était une première pour les pompes funèbres, est-il précisé.