Lundi en fin d’après-midi, le Ministère public genevois a annoncé qu’il avait dû relâcher l’homme arrêté samedi, qui était à l’origine de l’annulation du concert du rappeur français Lomepal. Le parquet a dû se rendre à l’évidence: «Les investigations de la police, explique-t-il, ainsi que les mesures d’instruction ordonnées par la procureure, n’ont pas mis en évidence de charges en lien avec la commission d’une entreprise à but terroriste. Le Ministère public genevois n’a dès lors pas sollicité la reprise de la procédure par le Ministère public de la Confédération.»
La police du bout du lac était intervenue à la suite d’informations qu’elle avait reçues de la police française. Un message diffusé par cet homme âgé de 40 ans, qui travaille à proximité de la salle de spectacle, aurait laissé entendre qu’il était proche d’un passage à l’acte. Selon «20 minutes», qui a pu en prendre connaissance, ce message évoquait la perte d’un ami. L’homme disait qu’ils «se reverront très bientôt (…) pour d’autres raisons ou la même, mais nous serons toujours des frères, soyons et restons solidaires». Dans ce texte, il rendait gloire à Dieu avec l’expression «Soubhanallah», mais il ne faisait aucune allusion à un acte terroriste.
Sur les réseaux, des proches du prévenu ont regretté cette confusion, a relevé «La Tribune de Genève». Le concert de Lomepal est reporté au 7 avril, a annoncé lundi l’organisateur Soldout Productions. Les billets du samedi 25 février demeurent valables, mais les spectateurs qui ne veulent ou ne peuvent y aller pourront se faire rembourser.