Un agent de police de Nyon a reçu une condamnation pour excès de vitesse et conduite en état d’ébriété pour des faits survenus en août de l’année dernière. Il a écopé d’une amende de 1200 francs et 900 francs de frais de justice. «Le Matin Dimanche» relate qu’il conteste cette sanction et va comparaître la semaine prochaine devant un juge d’arrondissement dans l’espoir de faire baisser la facture.
Cela risque d’être difficile, car les faits qui lui sont reprochés et ses antécédents ne servent pas sa cause. En août dernier, il devait prendre le travail tôt un dimanche, mais il est resté endormi. Vers cinq heures du matin son chef le réveille par téléphone. Ni une, ni deux, il prend sa voiture privée et fonce au poste de police, place du Château à Nyon. Il est si pressé qu’il grille un feu rouge. Malheureusement pour lui, un de ses collègues, un brigadier, est témoin de l’infraction et le dénonce à sa hiérarchie. De toute évidence, il n’a pas eu le temps de cuver dans son sommeil. À l’éthylomètre, il affiche 0.76 pour mille. Il est donc condamné pour avoir grillé le feu, pour un excès de vitesse de 1 à 5 km/h et pour conduite en état d’ébriété.
Ce qui surprend dans son cas, ce sont les antécédents de ce policier, qui ressortent de l’acte d’accusation du Ministère public. Il a déjà subi six sanctions administratives en quinze ans, dont cinq retraits de permis à cause d’excès de vitesse, une fois à cause de l’alcool et une fois pour un accident. Dans son acte d’accusation, la procureur a des mots sévères: «Le prévenu ne semble nullement avoir pris conscience de la gravité des faits qui lui sont reprochés et des responsabilités qui découlent de sa fonction de policiers».