Une batterie de relevés a été accomplie sur mandat de la Confédération. Le rapport conclut au respect des normes mais indique que des analyses supplémentaires sont à mener.
Ils avaient le look de randonneurs mais leurs sacs à dos ne contenaient ni des gourdes ou des berlingots de thé froid, ni des barres de céréales Farmer, ni de la crème solaire, mais des appareils technologiques qui mesuraient l’intensité des rayonnements non ionisants, c’est-à-dire, les ondes émises par les antennes de téléphonie, mais aussi les radios, les wi-fi ou les lignes électriques.
L’Office fédéral de l’environnement (Ofev) veut s’assurer que la population suisse n’est pas exposée à des rayonnements pouvant avoir un impact délétère sur sa santé. Parmi les mesures réalisées, il y avait des parcours dans des villes avec mesures régulières. En août 2021, une personne a ainsi parcouru Lausanne et s’est baladée, prenant bus, métro, train et se rendant tant au centre-ville que dans des quartiers résidentiels avant de finir par un repas au restaurant.
Il faut aller vérifier chez les gens
«Les premiers résultats du rapport de monitoring montrent que la protection de la santé est garantie. Dans les lieux fréquentés de manière habituelle, les intensités de champ se situent clairement en dessous de la valeur limite d’immission», écrit l’Ofev dans son communiqué publié mercredi. C’est dans les stations de tram, dans les zones industrielles et au centre des grandes villes que les rayonnements étaient les plus forts. Sans surprise, c’était dans les zones agricoles et espaces naturels qu’ils étaient les plus faibles.
«Dans les lieux publics extérieurs, ce sont les antennes de téléphonie mobile qui contribuent le plus au rayonnement électromagnétique. Dans le train, ce sont principalement les téléphones des passagers», dit encore la Confédération. Reste un champ à investiguer davantage: à l’intérieur des logements des habitants. «Les mesures effectuées jusqu’à présent révèlent des valeurs d’exposition faibles, mais sont toutefois peu nombreuses. C’est pourquoi il n’est pas encore possible d’en tirer des conclusions générales», reconnaît l’Ofev.
(ywe)