Pour une seule voix, les députés bernois ont refusé un postulat de l’ancien député bernois Mohamed Hamdaoui.
L’ancien député bernois Mohamed Hamdaoui espérait une victoire. Las! Le jour de la grève féministe, les députés bernois ont refusé par 74 voix contre 73 et une abstention d’interdire les publicités jugées sexistes dans l’espace public. Tout un symbole, qui n’a tenu qu’à une voix.
«C’est un affront qui leur est fait», commente Mohamed Hamdaoui, lequel a laissé à la députée Maurane Riesen le soin de défendre son point de vue, suite à sa non-réélection. Sa motion ayant pris la forme d’un postulat, elle n’était pas contraignante. «Je n’aimerais pas être à la place des femmes bourgeoises qui ont dit non», commente le centriste, soutenu par ses collègues de parti.
Bannir la publicité sexiste, c’est une démarche admise dans l’espace public neuchâtelois et vaudois. Le gouvernement bernois l’aurait fait sienne, même si une modification de la législation n’était pas à l’ordre du jour: il s’agissait d’inscrire les restrictions dans les contrats établis avec les sociétés d’affichage.
Objet d’asservissement
La commission suisse pour la loyauté qualifie de discriminatoire toute campagne où l’un des deux sexes est représenté comme objet d’asservissement, de même si quelqu’un est utilisé «dans l’unique fin d’une accroche visuelle», ou dans le cas où aucun lien évident entre la personne immortalisée et le produit promu ne serait décelé.
Mohamed Hamdaoui a pris pour exemple les pubs pour la lessive et celles pour le bricolage: «À croire que les dames ne savent pas tenir un marteau et que les messieurs ne nettoient jamais le linge», a-t-il observé.